Salle Victor Hugo
^{Seul le prononcé fait foi}

Mesdames et messieurs les députés, chers collègues,

Monsieur le président de Paris 2024, cher Tony Estanguet,

Mesdames et messieurs les membres du comité d’organisation,

Mesdames, messieurs,

C’est avec joie que je vous accueille ici, dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, pour cet échange tant attendu sur les Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

Je tiens d’abord à rassurer nos invités : ceci n’est pas une audition devant une commission parlementaire… Mais l’exercice n’en demeure pas moins utile et je veux d’ailleurs saluer notre collègue Patrice Anato, député de la Seine-Saint-Denis, qui a eu l’idée de ce point d’étape et m’a proposé d’accueillir ici cet événement. Il a bien fait et je l’en remercie.

Les députés français, de longue date, se préoccupent de sport et d’olympisme. Nous savons à quel point, chez les jeunes en particulier, la pratique sportive est importante pour la santé : la sixième édition de la Semaine olympique et paralympique a d’ailleurs débuté lundi, pour pas moins de 700 000 élèves, dans 21 000 classes et 4 600 écoles volontaires. La crise sanitaire et les confinements n’ont fait qu’aggraver le problème de la sédentarité chez les enfants, et il est important de rappeler que trente minutes d’activité physique par jour sont un minimum pour un développement harmonieux du corps et de l’esprit. À l’horizon 2024, cette initiative va se généraliser, ce dont nous pouvons nous réjouir, toutes appartenances politiques confondues.

Les députés sont également attentifs aux implications du sport dans le domaine de la citoyenneté. Le prestige et l’exemplarité de nos athlètes leur donnent à cet égard des responsabilités. Le sport, c’est d’abord l’apprentissage de la règle et du respect mutuel, la découverte de l’égalité par-delà les différences, ainsi qu’une expérience de la fraternité dans l’effort. École d’endurance et de persévérance, il nous apprend très tôt que le goût de la performance n’exclut pas le travail d’équipe et que, s’il est plaisant de gagner, l’essentiel est de participer. Bref, c’est toute une éthique que le grand rendez-vous de 2024 va permettre de rappeler et de réaffirmer.

En particulier, les Jeux paralympiques – qui seront les premiers en France – nous donneront l’occasion de faire évoluer le regard porté sur le handicap. Ils nous permettront en particulier de faire progresser encore l’accessibilité des sites sportifs en vue de la rendre universelle, et aussi d’améliorer l’inclusion, l’insertion professionnelle et la pratique sportive des personnes en situation de handicap.

Vous le voyez, dans cette présentation de la XXXIIIe Olympiade à laquelle nous allons aujourd’hui participer, il ne s’agit pas seulement d’évoquer des questions pratiques d’organisation, même si elles ont leur importance : il s’agit aussi et surtout de voir en quoi Paris 2024 s’annonce comme un événement majeur, novateur, qui profite à Paris et à toute la France en donnant au monde une image de volontarisme et de modernité.

Oui, quand les Jeux olympiques ont lieu à Paris, c’est nécessairement pour innover, pour oser, pour annoncer le monde qui vient.

C’est ainsi qu’aux Jeux olympiques de 1900, à Paris déjà, pour la première fois des femmes ont pu concourir, ce qui a changé le visage du sport et préfigurait un modèle de société plus juste.

Puis aux Jeux olympiques de 1924, à Paris de nouveau, on eut pour la première fois l’idée de construire un « village olympique ». 

À l’époque, la ville de Paris ne voulant pas investir, il fut donc bâti à Colombes : c’était déjà le grand Paris, avec un siècle d’avance et l’idée que le sport pouvait donner leur chance aux banlieues.

Ce fut encore en 1924 qu’a été imaginée la cérémonie finale, devenue rituelle, du lever des trois drapeaux : celui de l’olympisme, celui du pays organisateur et celui du pays retenu pour les Jeux suivants.

Aux plans de l’audace et de l’innovation, nous savons déjà que Paris 2024 ne sera pas en reste, avec pour commencer cette extraordinaire cérémonie d’ouverture sur la Seine qui a été annoncée en décembre dernier. Ce jour-là, je sais qu’il y aura du monde sous la colonnade du Palais-Bourbon, pour voir, du haut des marches, passer cette grande parade amphibie qui marquera les esprits.

Pour défendre cette belle idée d’une cérémonie sur l’eau, il fallait évidemment un kayakiste : je suis heureux de saluer Tony Estanguet, notre champion du monde et triple médaillé olympique, que son art consommé du slalom désignait tout naturellement pour vaincre les obstacles, techniques et administratifs, si nombreux sur le parcours du comité d’organisation. 

En tant que président de Paris 2024, il va nous présenter les futurs Jeux olympiques et paralympiques qui se tiendront dans à peine plus de deux ans, et c’est bien volontiers que je lui cède la parole.

Je vous remercie.