20e édition de remise des Prix Ruban Rose

Mercredi 18 octobre

Galerie des Fêtes
Seul le prononcé fait foi

Monsieur le ministre de la Santé et de la Prévention, cher Aurélien Rousseau,

Madame la présidente de la commission des Affaires sociales, chère Charlotte Parmentier-Lecocq,

Madame la présidente de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation, chère Isabelle Rauch, 

Madame la présidente de la délégation aux Droits des femmes, chère Véronique Riotton,

Mesdames les co-présidentes du groupe d’études sur le cancer, chère Sandrine Dogor-Such, chère Sandrine Josso,

Mesdames et messieurs les députés, chers collègues,

Madame la maire du septième arrondissement, chère Rachida Dati,

Madame la maire du huitième arrondissement, chère Jeanne d’Hauteserre,

Mesdames, messieurs,

Je vous souhaite la bienvenue à l’Assemblée nationale, en ce mois d’octobre qui, dans ces murs, est cette année vraiment rose. 

Le 1er octobre en effet, la célèbre colonnade du Palais-Bourbon s’est illuminée en rose, comme elle le fera encore demain soir ; et le petit ruban de même couleur a fleuri sur tous les revers de veste et tailleur, jusque sur l’habit noir des huissiers. 

Cette colorisation, toutefois, a valeur d’avertissement, voire d’alerte. Car nous savons quelle menace représente le cancer du sein, première cause de mortalité par cancer chez les femmes. Or, si une femme sur huit développe cette pathologie au cours de sa vie, dans neuf cas sur dix ce cancer est curable, à condition d’avoir été repéré suffisamment tôt. 

C’est pour rappeler ces vérités que le ruban rose est utile et je peux vous dire que, dans cette maison, le message est passé. Hier d’ailleurs, j’ai participé à une action de sensibilisation, permettant à l’ensemble des personnes qui travaillent à l’Assemblée nationale d’apprendre des gestes simples comme l’autopalpation, pour être en mesure de réagir à temps.

Oui, combattre le cancer du sein, c’est d’abord militer pour un dépistage régulier, pour toutes les femmes quel que soit leur âge – et pour le dépistage généralisé tous les deux ans pour toutes celles qui ont plus de 50 ans

Nous en sommes loin, puisque plus d’une femme sur deux n’avait pas encore participé au programme national de dépistage l’année dernière – et que 12 % des plus de 50 ans n’ont encore jamais réalisé de mammographie. Il faut donc continuer, sans relâche, à convaincre nos concitoyennes de procéder aux examens nécessaires.

Et je dis bien « nos concitoyennes », toutes nos concitoyennes : non, le cancer du sein ne frappe pas seulement les femmes de plus de 50 ans ! Plus rare chez les jeunes, il est alors plus virulent chez elles et surtout, celles qui le détectent ont du mal à être entendues. Plusieurs jeunes femmes, que j’ai rencontrées, m’ont dit leur difficulté à obtenir un diagnostic, et leur reconnaissance à l’égard des médecins bien informés qui ont pris leur cas au sérieux. Dès l’âge de 18 ans, il faut avoir le bon réflexe, celui du dépistage lors d’une visite chez son gynécologue ou sa sage-femme.

Mais lutter contre le cancer du sein, c’est aussi veiller à ce que les femmes qui en sont atteintes puissent se soigner dans de bonnes conditions, sans être stigmatisées, sans être définies comme « cancéreuses » au détriment de leur vie personnelle et professionnelle. De ce point de vue aussi, des progrès restent à accomplir pour rendre le monde du travail plus inclusif et plus compréhensif. Le mi-temps thérapeutique devrait pouvoir s’adapter aux besoins de chacune au lieu d’apparaître comme une contrainte pour poursuivre sa vie professionnelle. À nous de changer le regard sur le cancer du sein et sa prise en compte dans toutes les sphères de la société. Nous avons avancé via le PLFSS l’année dernière sur le remboursement intégral des prothèses capillaires mais d’autres sujets doivent encore être améliorés pour garantir aux patientes le meilleur suivi possible. 

Dans le domaine des assurances-santé, un droit à l’oubli rendrait moins pénalisante cette épreuve.

Et pour resocialiser les malades, pour favoriser la rémission, nous devons aussi encourager la vie associative, la vie sportive, tout ce qui permet de n’être pas seule et de combattre joyeusement la maladie. Voltaire disait : « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé. » Soyons donc voltairiennes, vivons à plein, comme le font ces rugbywomen que j’ai rencontrées l’année dernière, lors d’un match de sport-santé qui opposait très amicalement le club de Franconville à celui de Montesson.

Il y a quelques jours, j’ai visité la Maison Rose Up, où des femmes atteintes de cancers bénéficient d’un accompagnement : elles participent à des ateliers, s’informent des moyens de concilier traitement médical et vie professionnelle, partagent des activités de loisir : ensemble, elles rient, échangent, se soutiennent mutuellement, ce qui les fortifie dans leur lutte contre la maladie.

Enfin, et surtout, c’est par la recherche que nous pouvons espérer vaincre définitivement le cancer du sein ; et c’est justement pour encourager les chercheurs que nous sommes ici réunis. Au nom de la représentation nationale, je salue non seulement leur travail mais aussi leur engagement, au service de leurs concitoyennes, au service de la santé. 

Je vous demande de les applaudir. Merci pour eux.

***

Deuxième prise de parole

Mesdames, messieurs,

J’ai le plaisir de vous annoncer que le Grand Prix de la recherche est décerné cette année à : 

Mme Florence Joly, pour son projet intitulé « Comprendre, prévenir et agir sur les séquelles cognitives après les traitements d’un cancer du sein ».

Avant de lui donner la parole, je vous propose de visionner un petit film qui nous permettra de mieux comprendre son travail.

Mais nous pouvons d’ores et déjà l’applaudir !

***

Troisième prise de parole

Mesdames, messieurs,

Cette cérémonie est maintenant terminée ; mais le combat contre le cancer du sein, lui, continue. Le combat pour la recherche ne s’interrompt pas, il est crucial, il est vital et nous ne cesserons pas de l’encourager. 

En votre nom à tous, je félicite l’ensemble des lauréats, mais aussi tous les participants à cette soirée ainsi que les organisateurs : Octobre rose est une magnifique initiative, merci à son président, Franck Besnard, merci aux membres de l’association de la faire vivre et de la rendre aussi visible.
 

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