Hôtel de Lassay
^{Seul le prononcé fait foi}

Madame la Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chère Patricia Mirallès, 

Monsieur le président de la commission de la Défense nationale et des forces armées, cher Thomas Gassilloud,

Mesdames et messieurs les députés,

Monsieur le chef d’état-major des armées,

Mesdames et messieurs les officiers,

Mesdames et messieurs, 

Chers jeunes volontaires,

Bienvenue dans la place militaire du Palais-Bourbon !

L’Assemblée nationale en effet a ce statut, en application du principe de la séparation des pouvoirs. Et c’est toujours avec émotion qu’entre une double haie de Gardes républicains en grand uniforme venus me rendre les honneurs, j’entends les tambours battre aux champs. 

Aujourd’hui, c’est pour une tout autre cérémonie que j’ai voulu vous convier ici : une exposition de photographies, qui elle aussi va permettre de rapprocher pouvoir civil et pouvoir militaire.

Depuis mon élection, j’ai souhaité ouvrir l’Assemblée nationale aux citoyens, à travers une série d’événements faisant appel aux artistes : dessinateurs admis dans l’hémicycle pour croquer nos séances de questions au Gouvernement, comédiens mobilisés pour reconstituer de grands moments de notre histoire parlementaire, sculpteurs et plasticiens recevant « carte blanche » pour déployer leurs œuvres dans l’enceinte du Palais-Bourbon… Et parmi ces artistes, je n’ai pas oublié les photographes.

Dans ce domaine, reconnaissons que nos armées ont été pionnières. Dès la guerre de Crimée, en 1855, alors que déjà le contrôle de la mer Noire opposait la Russie au reste du monde, de précieux clichés de nos troupes ont été rapportés et diffusés. Je sais que, dans les collections de l’ECPAD, de véritables trésors photographiques sont maintenant conservés et valorisés, en mémoire de nos actions militaires tout autour du globe. 

Et aujourd’hui encore, au sein même de nos effectifs militaires, des photographes de grand talent fixent pour l’éternité les actions de nos armées.

J’ai donc souhaité que quinze de leurs photographies soient exposées ici. Fournies par le ministère des Armées et retenues pour leur qualité artistique, ces photos prises sur terre, sur mer et dans les airs contribueront à sensibiliser les députés, mais aussi leurs collaborateurs, les fonctionnaires de l’Assemblée – ainsi que les nombreux visiteurs et groupes scolaires qui passent ici – de les sensibiliser disais-je aux multiples missions des trois armées françaises. 

Ces photographies mettent en lumière les différents aspects de leur action, puisque certaines sont prises dans l’Hexagone, d’autres outre-mer, d’autres encore au cours d’opérations extérieures. 

Enfin, et vous comprendrez que je sois sensible à ce thème, ces photos attestent que la féminisation de nos armées est maintenant une réalité.

Comme vous le savez, l’Assemblée nationale vient de commencer l’examen de la loi de programmation militaire pour les sept années à venir. Dans ce contexte, et en quelque sorte pour éclairer nos débats, cette exposition s’imposait. Car derrière les chiffres, les budgets, les – nombreux – amendements dont nous allons discuter, il y a d’abord la réalité des femmes et des hommes qui exercent leur mission au service de notre pays. Ils constituent la première richesse de nos armées, y compris lorsqu’ils mettent en œuvre les moyens que nous, au nom de la Représentation nationale, acceptons de leur confier, sous la direction du chef des Armées.

Cette exposition, au cœur du Palais Bourbon, vise d’abord à leur rendre hommage. Le 8 mai dernier, je déposais une gerbe devant la tombe du Soldat inconnu, en compagnie de deux pupilles de la Nation, orphelins de soldats de nos troupes de Montagne. Je mesure le prix que sont prêts à payer nos militaires.

Auprès des forces françaises en Côte d’Ivoire comme sur la base aéronavale de Lann-Bihoué, j’ai également pu apprécier l’excellence des qualités que ces femmes et ces hommes, quelle que soit leur spécialité, sont en mesure de déployer. L’excellence, également, des moyens capacitaires nouveaux dont, progressivement, ils se voient doter. Je connais aussi leurs attentes, bien légitimes : celles de pouvoir disposer à l’avenir de matériels adaptés aux enjeux d’aujourd’hui. Des enjeux vitaux, nous le ressentons, au moment où la guerre est de retour sur notre continent européen lui-même.

Parmi les multiples compétences mises en œuvre par nos armées se trouve donc… la photographie ! Nous pouvons, ensemble, admirer aujourd’hui le savoir-faire de nos photographes aux armées. Je tiens d’ailleurs à saluer le Premier Maître Olivier Le Comte, qui a réalisé deux des photographies exposées ici et se tient aujourd’hui parmi nous. Grâce à leur talent, nous pouvons mieux connaître l’action de nos militaires et en assurer la diffusion auprès des élus comme du grand public. C’est tout l’objet de l’exposition qui vous est proposée aujourd’hui et je remercie l’ensemble de ceux, au sein du ministère des armées, qui ont contribué à cette exposition au sein de l’Assemblée nationale.

Un grand député, Alphonse de Lamartine, qui assista à la naissance de la photographie au XIXe siècle, eut cette formule très poétique : « La photographie c’est un art ; c’est mieux qu’un art, c’est le phénomène solaire où l’artiste collabore avec le soleil. » Merci pour cette exposition solaire que je vous propose de découvrir ensemble !