Représentation de la pièce de théâtre « J’avais treize ans » de la Mission locale de Dieppe

Mardi 6 février

Galerie des Fêtes
Seul le prononcé fait foi

Madame la présidente de la Délégation aux droits des enfants, chère Perrine Goulet,

Mesdames et messieurs les députés, chers collègues,
cher Sébastien Jumel,

Monsieur le maire de Dieppe,

Mesdames et messieurs les élus,

Mesdames, messieurs, chers élèves,

Bienvenue à l’Assemblée nationale ! En vous accueillant dans cette splendide galerie des Fêtes, j’ai voulu donner un cadre prestigieux à cette initiative partie de la Mission locale de Dieppe-Côte d’albâtre, mais qui concerne, je le crois, tous les ados et tous les parents de France.

La pièce que nous allons voir, en effet, évoque avec courage un sujet difficile, mais d’une grande actualité ; un problème que tous les responsables politiques s’efforcent de combattre : le harcèlement en milieu scolaire. Un fléau qu’il faut d’abord prévenir, par l’information, le dialogue, l’échange : c’est tout le but de cette pièce, porteuse à la fois de témoignages et d’un message.

Ces témoignages – ceux d’élèves harcelés, celui d’un ancien harceleur qui a pris conscience de ses actes et de leur potentielle gravité – vont nous permettre de mieux comprendre les ressorts, les techniques et les multiples manifestations du harcèlement. Ils retraceront ce long glissement, d’une petite humiliation à une autre, d’une moquerie à une insulte et d’une insulte à une véritable persécution qui rend la vie quotidienne insupportable : bientôt, c’est la boule au ventre qu’on va en cours, à bout de courage, au bord des larmes.

Le message, pourtant, est un message d’espoir : car le harcèlement n’est pas une fatalité. Il se repère, il peut être arrêté voire sanctionné, si les victimes en parlent et si les adultes savent les entendre. Notre société commence à prendre conscience de l’enfer que vivent les collégiens et lycéens harcelés : parents, enseignants, camarades de classe, nous sommes tous concernés et nous devons nous mobiliser, pour éviter de nouveaux drames. 

Je remercie donc Sébastien Jumel de m’avoir proposé de donner cette pièce, dont l’originalité est qu’elle repose sur des histoires vécues, écrites et mises en scène par le Marilù Collectif, emmené par Margot Tramontana.

Outre les cinq jeunes comédiens que nous allons voir jouer – dont je sais l’émotion qu’ils ont à jouer cette pièce dans notre galerie des fêtes aujourd’hui –, huit ambassadeurs du programme « pHare » de lutte contre le harcèlement scolaire ont accepté de venir sur scène pour assurer la figuration : je les en remercie, car ils manifestent ainsi l’engagement du ministère de l’Éducation nationale contre le harcèlement.
    
Enfin, je veux saluer l’ensemble des membres du collectif qui ont travaillé sur ce spectacle et l’ont rendu possible, même si tous ne montent pas sur scène, mais aussi la Mission locale de Dieppe-Côte d’albâtre, qui permet aujourd’hui à de nombreux collégiens d’assister à cette représentation unique.

Vous avez aussi réalisé des supports de communication dont je veux dire un mot : un stylo intégrant un « harcélomètre », pour faciliter la compréhension et la prise de conscience, ainsi qu’un podcast, dont je souhaite qu’il connaisse la plus large diffusion possible.

C’est au total un projet global que vous avez construit, au service de la collectivité scolaire et pour venir en aide aux victimes de harcèlement. À quelques jours du deuxième anniversaire de la loi « Balanant », la représentation qui va maintenant avoir lieu est donc beaucoup plus qu’une simple pièce de théâtre : c’est un acte de civisme et pour cela, avant même d’avoir vu le spectacle, je crois que nous pouvons tous vous dire « Bravo ! »

Je vous remercie et donne la parole à Sébastien Jumel.


 

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